POT-BOUILLE (1882)  

 

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"Parler de la bourgeoisie, c'est faire l'acte d'accusation le plus évident qu'on puisse lancer contre la société. Les trois adultères, sans passion sexuelle, par éducation, par détraquement physiologique et par bêtise. Une maison bourgeoise neuve, opposée à la maison de la Goutte-d'Or. Montrer la bourgeoisie à nu après avoir montré le peuple, et la montrer plus abominable, elle qui se dit l'ordre et l'honnêteté."

Extrait de l'ébauche du roman

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RESUME DU ROMAN

Octave Mouret, fraîchement arrivé dans la capitale, devient le nouveau locataire d'un immeuble bourgeois de six étages, situé rue de Choiseul. Octave découvre vite que dans cet immeuble, en apparence de réputation irréprochable, les intrigues et les adultères font partis de la vie courante des locataires. La belle façade de l'immeuble dissimule une cour intérieure d'où émane une odeur nauséabonde due aux détritus des cuisines mais, également aux propos injurieux que tiennent les domestiques vis à vis des leurs employeurs. Il faut dire que le comportement de la plupart des locataires ne reflète pas leur rang social.

Tout d'abord il y a le ménage Josserand dans lequel Madame reproche sans cesse à son mari de laisser traîner, à la vue de ses filles, le journal qui véhicule des histoires abominables qu'il faut absolument ignorer. De plus, cherchant à marier désespérément ses deux filles, elles participent toutes les trois aux dîners et soirées organisés dans la bourgeoisie. Cependant voulant cacher leur gêne financière, elles portent leurs vieilles robes qu'elles ornent de petits rubans et autres dentelles. Toutefois cela coûte au ménage et monsieur Josserand travaille secrètement le soir afin de permettre la coquetterie de sa femme et de ses deux filles.

Ensuite il y madame Vuillaume qui est la seule responsable du comportement décadent de sa fille. En effet ayant été privée de sorties au cours de sa jeunesse, cette dernière a goûté au plaisir de l'adultère à peine mariée.

Il y a également le couple Duveyrier où le mari, conseiller à la cour d'appel, entretient une déplorable liaison avec une fille nommée Clarisse. Celle-ci qui se moque de l'homme et ne profitant que de son argent, finit par l'abandonner. Après plusieurs tentatives de reconquête sans succès, il pense au suicide mais se rate. C'est alors qu'il jette son dévolu sur la bonne du ménage Josserand : Adèle. L'ayant mise enceinte, celle-ci doit accoucher seule dans sa misérable chambre. Comme elle ne veut éveiller les soupçons de personne, elle supporte sa souffrance sans crier. Le bébé mis au monde, elle l'habille et l'abandonne au petit matin afin de pouvoir prendre son service quelques heures après, malgré la fatigue et la douleur.

Enfin, parmi cette "pot-bouille" de la bourgeoisie, une seule locataire se différencie. C'est madame Hédouin, femme courageuse, honnête et travailleuse, qui dirige le magasin Au Bonheur des Dames. Quand elle fait la connaissance d'Octave, elle décèle en lui des qualités qui peuvent être bénéfiques pour son magasin. C'est alors qu'elle lui propose le mariage, qui est davantage une association que l'aboutissement d'une histoire d'amour.