LES ROUGON-MACQUART  

 

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BRANCHE DES ROUGON (branche légitime)

Adélaïde Fouque, née en 1768 ; mariée, en 1786, à Rougon, lourd et placide jardinier ; en a un fils en 1787 ; perd son mari en 1788 ; prend, en 1789, un amant, Macquart, déséquilibré et ivrogne, contrebandier ; en a un fils en 1789 et une fille en 1791 ; devient folle et entre à la maison d'aliénés des Tulettes en 1851 ; y meurt d'une congestion cérébrale en 1873, à l'âge de 105 ans. [Névrose originelle]

- Pierre Rougon, né en 1787, se marie en 1810 à Félécité Puech, intelligente, active, bien portante ; en a cinq enfants ; meurt en 1870, au lendemain de Sedan, d'une congestion cérébrale, déterminée par une indigestion - [Mélange équilibre. Moyenne morale et ressemblance physique du père et de la mère]. Marchand d'huile puis receveur particulier

 - Eugène Rougon, né en 1811 ; épouse en 1857 Véronique Beulin-d'Orchères, dont il n'a pas d'enfants. [Mélange fusion Prépondérance morale, ambition de la mère. Ressemblance physique du père] Homme politique, ministre. Vit encore à Paris, député.

-  Pascal Rougon, né en 1813 ; célibataire ; a un enfant posthume de sa nièce, Clotilde Rougon, en 1874 ; meurt d'une maladie de cœur, le 07 novembre 1873. [Innéité. Combinaison où se confondent les caractères physiques et moraux des parents, sans que rien d'eux semble se retrouver dans le nouvel être] Médecin.

- Aristide Rougon, dit Saccard, né en 1815 ; épouse en 1836 Angèle Sicardot, calme et rêveuse, fille d'un commandant ; en a un fils en 1840, et une fille en 1847, et perd sa femme en 1854 ; a eu, en 1853, un fils adultérin d'une ouvrière, Rosalie Chavaille, qui comptait des phtisiques et des épileptiques dans son ascendance ; se remarie en 1855 avec Renée Béraud-Duchâtel, qui meurt sans enfant en 1864 [Mélange soudure. Prépondérance morale du père et ressemblance physique de la mère. Ambition de la mère gâtée par les appétits du père] Employé, puis grand brasseur d'affaires. Vit encore à Paris, directeur d'un journal.

- Maxime Rougon, dit Saccard, né en 1840 ; a un fils en 1857, d'une servante, Justine Mégot, chlorotique, fille d'alcoolique ; épouse en 1863, Louise de Mareuil, qu'il perd la même année et dont il n'a pas d'enfants ; meurt ataxique, en 1873 [Mélange dissémination. Prédominance morale du père et ressemblance physique de la mère] Oisif, mangeur de fortunes faites.

-  Charles Rougon, dit Saccard, né en 1857 ; meurt d'une hémorragie nasale en 1873 [Hérédité en retour sautant trois générations. Ressemblance morale et physique d'Adélaïde Fouque. Dernière expression de l'épuisement d'une race]

- Clotilde Rougon, dite Saccard, née en 1847 ; a, en 1874, de son oncle Pascal, un fils [Election de la mère Hérédité en retour avec prédominance morale et physique de son grand-père maternel, le commandant Siccardot] Vit encore à Plassans.

- L'enfant inconnu, à naître en 1874. Que sera-t-il ?

- Victor Rougon, dit Saccard, né en 1853 [Mélange soudure. Ressemblance physique du père] Disparu.

- Sidonie Rougon, née en 1818 ; épouse en 1839, un clerc d'avoué de Plassans qu'elle perd à Paris, en 1850 ; a, d'un inconnu, en 1851, une fille, qu'elle met aux enfants assistés [Election du père - Ressemblance physique de la mère] Couturière, entremetteuse, tous les métiers, puis très austère. Vit encore à Paris, trésorière de l'Œuvre du sacrement.

- Angélique Rougon, née en 1851 ; épouse en 1869, Félicien de Hautecœur, et meurt, le même jour, d'un mal qui n'a pu être constaté [Innéité. Aucune ressemblance avec la mère et son ascendance. Du côté du père, les documents font défaut]

- Marthe Rougon, née en 1820, épouse son cousin François Mouret en 1840, dont elle a trois enfants ; meurt en 1864, dans une crise nerveuse [Hérédité en retour, sautant une génération. Hystérique. Ressemblance morale et physique d'Adélaïde Fouque. Marthe et François, les deux époux se ressemblent]

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BRANCHE DES MACQUART (branche illégitime)

Adélaïde Fouque, née en 1768 ; mariée, en 1786, à Rougon, lourd et placide jardinier ; en a un fils en 1787 ; perd son mari en 1788 ; prend, en 1789, un amant, Macquart, déséquilibré et ivrogne, contrebandier ; en a un fils en 1789 et une fille en 1791 ; devient folle et entre à la maison d'aliénés des Tulettes en 1851 ; y meurt d'une congestion cérébrale en 1873, à l'âge de 105 ans. [Névrose originelle]

- Antoine Macquart, né en 1789 ; soldat en 1809 ; se marie, en 1829, avec Joséphine Gavaudan, marchande à la Halle, vigoureuse, travailleuse mais intempérante ; en a trois enfants ; la perd en 1851, meurt en 1873, alcoolique, de combustion spontanée [Mélange fusion. Prédominance morale et physique du père] Soldat, puis vannier, puis rentier et fainéant.

- Lisa Macquart, née en 1827 ; épouse, en 1852, Quenu, sain et pondéré, dont elle a une fille dans l'année ; meurt, six mois avant son mari, en 1863, d'une décomposition du sang [Election de la mère. Ressemblance physique de la mère] Charcutière, grande boutique aux Halles.

- Pauline Quenu, née en 1852 ; ne s'est pas mariée [Mélange équilibre. Ressemblance physique et morale du père et de la mère. Etat d'honnêteté] Vit encore, à Bonneville.

- Gervaise Macquart, née en 1828 ; a trois garçons d'un amant, Lantier, dont l'ascendance compte des paralytiques, qui l'emmène à Paris et l'y abandonne ; épouse, en 1852, un ouvrier, Coupeau, de famille alcoolique, dont elle a une fille ; meurt de misère et d'ivrognerie, en 1869 [Election du père. Conçue dans l'ivresse. Boiteuse] Blanchisseuse

- Claude Lantier, né en 1842 ; épouse en 1865, Christine Hallegrin, dont le père était paraplégique, maîtresse avec laquelle il vit depuis six ans et dont il a un fils, Jacques, âgé de cinq ans ; perd ce fils, en 1869, et lui-même se pend en 1870 [Mélange fusion. Prédominance morale et ressemblance physique de la mère. Hérédité d'une névrose se tournant en génie] Peintre.

- Jacques-Louis Lantier, né en 1860, hydrocéphale, meurt en 1869 [Election du père. Ressemblance physique du père]

- Jacques Lantier, né en 1844 ; meurt en 1870, d'accident [Election de la mère. Ressemblance physique du père. Hérédité de l'alcoolisme se tournant en folie homicide. Etat de crime] Mécanicien.

- Etienne Lantier, né en 1846 [Mélange dissémination. Ressemblance physique de la mère, puis du père] Mineur. Vit encore, à Nouméa, déporté. Marié là-bas, dit-on, et a des enfants, peut-être, qu'on ne peut classer.

- Anna Coupeau dite Nana, née en 1852, a, d'un inconnu, un enfant, Louis, en 1867, et le perd en 1870 ; meurt elle-même de la petite vérole, quelques jours plus tard [Mélange soudure. Prédominance morale du père. Ressemblance physique, par influence, avec le premier amant de sa mère, Lantier. Hérédité de l'alcoolisme se tournant en perversion morale et physique. Etat de vice]

- Louis Coupeau dit Louiset, né en 1867 ; meurt en 1870, de la petite vérole [Election de la mère, ressemblance physique de la mère]

- Jean Macquart, né en 1831 ; épouse, en 1867, Françoise Mouche, qu'il perd en 1870, sans en avoir eu d'enfants ; se remarie en 1871, avec Mélanie Vial, paysanne forte et saine, dont il a un garçon, et qui est grosse de nouveau [Innéité. Combinaison où se confondent les caractères physiques et moraux des parents, sans que rien d'eux semble se retrouver dans le nouvel être] Paysan, solda, puis paysan. Vit encore à Valqueyras

- Ursule Macquart, née en 1791 ; épouse, en 1810, un ouvrier chapelier, Mouret, bien portant et pondéré ; en a trois enfants ; meurt phtisique en 1840 [Mélange soudure. Prédominance morale et ressemblance physique de la mère]

- François Mouret, né en 1817 ; épouse en 1840, sa cousine Marthe Rougon dont il a trois enfants ; meurt fou, en 1864, dans un incendie allumé par lui [Election du père. Ressemblance physique de la mère. François et Marthe, les deux époux se ressemblent] Marchand de vins en gros, puis rentier.

- Octave Mouret, né en 1840 ; épouse en 1865, Mme Hédouin, qu'il perd la même année ; se remarie, en 1869, avec Denise Baudu, saine et équilibrée, dont il a deux enfants, une fille et un garçon, trop jeunes pour être classés [Election du père. Ressemblance physique de son oncle Eugène Rougon, hérédité indirecte] Fondateur et directeur des grands magasins "Au Bonheur des Dames". Vit encore, à Paris.

- Serge Mouret, né en 1841 [Mélange dissémination. Ressemblance morale et physique de la mère. Cerveau du père, troublé par l'influence morbide de la mère. Hérédité d'une névrose se tournant en mysticisme] Prêtre. Vit encore, curé de Saint-Eutrope.

 - Désirée Mouret, née en 1844 [Election de la mère. Ressemblance physique de la mère. Hérédité d'une névrose se tournant en imbécillité] Vit encore, à Saint-Eutrope, avec son frère.

- Hélène Mouret, née en 1824 ; épouse, en 1841, Grandjean, chétif et prédisposé à la phtisie ; en a une fille en 1843 ; perd son mari d'une bronchite, en 1853 ; se remarie, en 1857, avec M. Rambaud, dont elle n'a pas d'enfants [Innéité. Combinaison où se confondent les caractères physiques et moraux des parents, sans que rien d'eux semble se retrouver dans le nouvel être] Vit encore, à Marseille, retirée avec son second mari.

- Jeanne Grandjean, née en 1842 ; meurt en 1855, à la suite d'accidents nerveux [Hérédité en retour, sautant deux générations. Ressemblance physique et morale d'Adélaïde Fouque]

- Silvère Mouret, né en 1834 ; meurt en 1851, la tête cassée d'un coup de pistolet, par un gendarme [Election de la mère. Innéité de la ressemblance physique]