VERITE (1903)  

 

Fécondité - Travail - Vérité - Justice

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RESUME DU ROMAN

Marc Froment est instituteur à Joinville. Il est marié à Geneviève et père d'une petite Louise. Comme chaque année il vient passer ses vacances à Maillebois, chez la grand-mère et la mère de sa femme. La grand-mère, âgée de 63 ans, est totalement dévouée à l'église contrairement à sa fille, une femme tendrement aimée par son défunt mari, mais totalement soumise à sa mère.

Le lendemain de leur arrivée, un malheur survient dans le village. Zéphirin, neveu de l'instituteur est retrouvé sans vie dans sa chambre. Arrivé sur les lieux du crime, Marc est stupéfait par la vue de ce pauvre petit corps, et il réconforte Simon, instituteur et oncle de la victime.

Après le choc de ce terrible événement, l'enquête commence. Interrogé, Simon explique qu'il est rentré le jour du crime à minuit moins vingt. En effet, il était allé à un banquet organisé à Joinville et, ayant raté le train de dix heures 1/2, il a pris la décision de faire à pied les 6 Kms qui le séparait de Maillebois. Tout le monde dans le village s'accorde à dire que ce meurtre est l'acte d'un rôdeur. Cependant peu à peu des rumeurs commencent à circuler comme cette vieille histoire de rite religieux juif nécessitant un sacrifice humain. Perturbé par tout cela Marc décide de mener sa propre enquête afin d'élucider certains points qui lui apparaissent obscurs. Mais il se heurte à l'hostilité des habitants due à l'ignorance, la peur ou la haine. Et ce dont Marc avait le plus peur arrive : Simon est arrêté pour le meurtre. Dès lors Marc s'engage aux côtés de David, le frère de l'accusé, dans un combat dur et acharné pour que la vérité éclate au grand jour.

Ce combat est semé d'embûches pour les deux hommes. Toutefois ils parviennent à obtenir l'aide de l'avocat Delbos. Pour eux, le coupable se trouve parmi les frères. A quelques jours du procès, la haine se déchaîne à Maillebois : pour la plupart des habitants il ne fait aucun doute que Simon est coupable. Et, au cours du procès les mensonges s'accumulent : des experts affirment avoir trouvé les initiales de Simon sur le modèle d'écriture, la seule pièce du procès, trouvé sur les lieux du crime. C'est ensuite le père Philibin qui avoue avoir déjà vu ces initiales sur une lettre de Simon, puis qui se retranche derrière le secret de la confession pour ne pas à avoir à mentir davantage. Et le verdict tombe : Simon est condamné au bagne à perpétuité. Révoltés par cette injustice, Marc, retourné à Joinville avec sa famille, et David décident de continuer la lutte.

Quelques temps après le verdict, Marc se voir attribuer le poste de Simon à Maillebois. Ce dernier sait que s'il accepte, sa situation familiale risque d'en souffrir. C'est pourquoi, avant de donner une réponse définitive, il demande un délai de réflexion. Durant ce laps de temps, il retourne à Maillebois et assiste au triomphe de l'Eglise lors d'une cérémonie grandiose. Toutes ces personnes ignorantes ainsi soumises à l'Eglise décide Marc à accepter le poste d'instituteur. Après avoir reçu le consentement de sa femme, les Froment décident d'annoncer la nouvelle à sa belle famille.

Comme le craignait Marc, sa vie de famille se détériore rapidement. Tandis que ce dernier enseigne avec passion à ses nouveaux élèves, Geneviève reste chez sa grand-mère qui en profite pour réveiller la dévotion de sa petite fille pour l'église. De plus elle parvient à lui faire accepter que Simon est vraiment coupable et que Marc agit contre l'Eglise. Peu à peu la jeune femme se détache de son mari et finit par le quitter. Elle lui interdit de voir leur fils Clément, venu au monde au cours de leur séparation. Pour Marc cette épreuve est la plus difficile à supporter. Cependant grâce au soutien de sa fille Louise, il poursuit ses recherches pour aider son ami envoyé injustement au bagne. Et cette volonté est payante car les défenseurs de Simon obtiennent finalement la révision du procès. Mais le verdict de ce second procès est identique au premier. Effondré par cette nouvelle ignominie, Marc est consolé par Geneviève qui a compris son erreur et qui décide de retourner auprès de celui qu'elle a toujours aimé.

Après quinze années de lutte, Marc regagne son poste à Joinville. Désormais Geneviève est totalement à ses côtés car c'est elle qui s'occupe de l'éducation des filles alors que Marc enseigne aux garçons. De plus Louise s'inscrit à l'Ecole normale pour devenir à son tour institutrice et, quelque temps après, elle épouse Joseph, le fils de Simon, également instituteur. En même temps se déroule l'union de Sarah, sœur de Joseph, avec Sébastien Milhomme, un des anciens élèves de Marc. Les années passent et grâce à l'acharnement de Delbos, l'acquittement de Simon est enfin prononcé. Le travail de Marc porte également ses fruits, les élèves qu'il eut à Maillebois ont transmis leur savoir à leurs enfants, transformant ainsi une population aveuglée par l'Eglise en une population ouverte, cherchant à comprendre avant de juger. C'est cette même population qui s'est réunie pour accueillir l'homme qu'elle a autrefois injustement accusé simplement parce qu'il est juif. Pendant l'attente de ce retour, la vérité éclate enfin : l'ancien frère Gorgias, devenu vagabond, avoue à tous qu'il est l'auteur de cet horrible crime. Sans l'intervention de Marc, la foule en colère l'aurait lapider. Mais bientôt la colère est balayée pour la joie de revoir enfin Simon. Ce dernier embrasse chaleureusement Marc, son fidèle ami, son second frère. Ce dernier lui présente sa famille qui est désormais également la sienne.